dimanche 11 octobre 2020

O2 autour de la Seine. Outlaws and emotions.


 

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 Cette année je suis chargé d'organiser la dernière ballade de l'année du club. C'est toujours de la pression car il y a eu d'autres sorties avant qui auront marqué les esprits et cette année entre le COVID et nos autres activités nous n'avons participé à aucune d'elle. Depuis la semaine dernière je suis en contact avec Mr Ade notre restaurateur qui se veut plus rassurant que le Domaine du Haut Vent la cidrerie que nous devons visiter. Ils sont en pleine récolte et pas sûr que nous puissions visiter.

Une bonne pression aussi côté de la météo. En dépression depuis plusieurs jours, il semble que la journée de samedi se présenterait sous un aspect correct. Je profite de finir tôt en télétravail le vendredi pour nettoyer la moto. Il ne s'agirait pas d'arriver avec un "Rats" et puis ça mettra la pression au soleil. 

Nous savons que nous aurons aussi la pression toute la journée sur le timing car il y a pas mal de kilomètres au programme alors nous avons convoqué tout le monde à 8h15. Quelle bonne idée car cela va nous apporter une belle émotion liée au plaisir de contempler le levé du jour pour rallier le golf d'Ableige. Ce matin il y a une compétition ou un évènement au golf le parking est plein. C'est donc toujours en Outlaws que nous formons le groupe des motards crasseux avec leurs twins poussifs et leurs cylindres à trous qui puent au milieu des golfeurs chics et leur chariot à propulsion nucléaire. Mais ce matin les Outlaws ont droit à la véranda ensoleillée alors qu'eux se contentent d'un café sur la terrasse extérieur nord. Et oui merci Fabrice et Patricia qui nous trouvent toujours ces bons plans. Et qui ont également fait les plans de table à respecter toute la journée. Gare au Covid, le protocole aura ta peau !

Alors que c'est la dernière de l'année nous faisons connaissance avec des petits nouveaux qui participent à leur première ballade en même temps que nous prenons plaisir à revoir les dinosaures des temps anciens et immémoriaux. On discute on discute mais il temps de rejoindre le parking pour se mettre en route. Un parking assez hétéroclite et pour une fois ce n'est pas Bavière contre Autriche, le soleil levant tient une bonne place. On admire les cahouètes immaculées, les Repsol orangées, les cahouètes à pschit !! Fabrice lui qui est passé à l'ennemi de la perfide d'Albion tourne autour de la Bavaroise toute neuve de Saddek qui découvre les joie du flat à flotte. Et oui les ex laissent toujours des émotions !

Émotion du départ dans le Vexin avec une belle et chaude lumière du matin qui éclaire la campagne dans notre dos ainsi que les belles et vielles pierres vexinoise. Nous passons à Théméricourt devant la ferme qui fabrique la bière du Vexin, mais il est bien trop tôt pour faire une pause. Alors on roule à rythme tranquille vers la Roche Guyon quand tout à coup : Outlaw !! le démon me reprend. Je ne résiste pas à l'appel de la descente raide vers la Roche Guyon. Interdit sauf service, on n'aura qu'à dire qu'on est en service commandé. Pour les premiers de la file ça passera, pour les derniers il parait qu'ils ont échappé de peu au lancé de tomates pourries des habitants. gnerk gnerk gnerk. A la sortie de la Roche Guyon cette fois je ne m'engage pas dans le sens interdit de la route barrée ce qui nous vaudra un petit jardinage en règle le temps de se recaler sur la trace GPS.

Rouler dans l'Eure c'est rouler sur les grands champs plat et les routes bosselées. Nous avions fait la reco au début de l'été les paysages étaient charmants, en octobre la terre à nue ils le sont moins. Comme on a de la route je me suis même laissé aller à prendre la nationale quelques kilomètres pour mieux profiter plus loin. Les champs plats c'est bien mais ça manque de forêt pour les pause pipi. Tout à coup Laure me rattrape pour me signaler une urgence. J'entendais déjà Philippe qui râlait depuis un bon moment là bas dans le fond de la file. Bon il faut prendre une décision je pique à gauche dans le bosquet et on s'arrête en cata pour libérer le café. Patricia et Fabrice  toujours à cheval sur le protocole sanitaire vont garer la moto  plus loin et font bande à part. Comment ça mon parking était pourri et on ne pouvait pas tous s'arrêter ? Bref après ce petit moment d'émotion tout le monde se remet en route et c'est de mare en mare dans les petits villages de l'Eure que nous rejoignons le Neubourg pour la pause carburant. Puis une dernière et courte étape nous permettra d'arriver à 11h56 à Tourville la Campagne. S'agirait pas d'être en retard à l'apéro.

Une belle émotion culinaire que le repas préparé par Mr Ade de l'auberge de la mère Boutard. Heureusement tout était très bon, car j'étais Outlaw sur le budget de quelques euros. Mais comme nous ne paierons pas de visite cette après midi ça passe tout juste. On se régale les papilles qui les landais qui les marais et l'heure passe. Il est déjà 14h15 et c'est au clairon que tout le monde retrouve les motos. 





 

Nous rejoignons rapidement le domaine des Hauts Vents à Saint Ouen du Tilleul pour une dégustation de produits à base de pommes et de poires. Et des scoubidous bidou bidou ah. De rien ne me remerciez pas je vous laisse avec cette belle chansons dans la tête. Malheureusement la visite des installations ne fût pas possible c'est dommage car il y a en particulier un grand alambic ancien de toute beauté. Nous nous contentons donc de remplir les sacs et les valises de quelques produits dument testés et approuvés au préalable. Laure quant à elle, après avoir prélevé des plantes dans les plates-bandes de la mairie de XXX dont je tairais le nom pour nous éviter d'être Outlaw une fois de plus, achète de la vaisselle sans doute pour tester la qualité des suspension de sa grande Caouhète d'Akashi. (Ah oui je ne l'avais pas citée celle-ci).

 


 

Saint Ouen du Tilleul c'est parfait, ça permet de rejoindre en quelques min la spéciale d'Orival. Rien de tel après un bon repas et une dégustation de produits plus ou moins illicites pour se reconnecter à la route. Enfin difficile la connexion car ça manquait vraiment de grip dans les sous bois pour attaquer franchement. En patientant pour le bac à la Bouille on devine toutefois qu'il y a eu quelques émotions en chemin. Puis nous faisons une rapide croisière sur la Seine pour rejoindre la rive nord. 

 



 


Personnellement j'adore cette zone qui contourne Rouen par l'ouest et le nord. C'est un paysage de carte postale normande avec ses petits vallons, ses prés, ses pommiers et ses vaches. Et aussi incroyable que celà puisse paraitre pour une fois il ne pleut même pas dans ce pot au noir.

On avance bon rythme quand tout à coup à un carrefour je m'aperçois que la file de moto est interrompue. Nous patientons plus de deux min sans rien voir arriver. La pression monte. Un flot d'émotion s'empare de moi car une file coupée c'est toujours synonyme d'un incident. Je dis au gars de rester en place et je fais demi tour dare dare pour remonter la route en arrière. Je sais qu'il n'y avait aucun embranchement foireux qui aurait pu couper la file, je crains donc de retrouver une moto à terre. Mais ouf ce ne sont que les outils qui sont à terre ! et la Repsol elle a le ventre à l'air. Plus de jus. La batterie est récente, ça diagnostique donc sans doute un problème d'alterno ou de régulateur. Un appel à l'assistance semble être la bonne décision. C'est donc avec beaucoup de tristesse que nous laissons Cyril et Marjorie sur le bord de la route. Eux qui venaient pour la première fois quel dommage ils ne rallieront pas l'arrivée. Ce qui me rassure c'est qu'ils sont deux et que si la moto de Cyril est en panne il reste celle de Marjorie qui leur permettra de rentrer à la maison.

La pause de l'après midi est prévue au pire à Lyons la forêt mais nous ne sommes pas en avance l'incident avec la Repsol nous a pris une bonne grosse demi heure. Comme nous sommes samedi je savais qu'il y avait des possibilités de trouver un café ouvert. J'en laisse passer un premier qui semblait un peu petit pour tous nous contenir et m'arrête sur un second qui présente l'avantage d'avoir un grand parking. C'est un bar dancing karaoké encore désert à cette heure et le patron est bien content de voir un groupe qui s'installe à une grande table. Outlaws !!! et oui Marjorie et Cyril partis c'est tout naturellement qu'on ne fait plus qu'une seule table. Voici le cluster du WE !

En repartant les garçons me mettent la pression "c'est sympa quand on met un peu de rythme". Je trouve aussi, d'autant qu'on rejoins les belles routes autour de Lyons la Forêt et que le flat à flotte ce vilain ne demande qu'à s'ébrouer dès que je lui relâche un peu les rennes. Outlaws !!!! Gros gaz donc pour rejoindre la station essence à Etrepagny, Ok mea culpa sans doute un peu trop de gaz.

Plein fait nous décidons de splitter le groupe. Laure et Philippe couperont pour rentrer chez eux en direct. Patricia et Fabrice roulent encore un peu avec nous mais quitteront le groupe quand nous croiserons la N14. C'est donc avec les furieux motivés que nous rallions Gargenville pour rejoindre l'A13.

Outlaws and emotions ! Quel plaisir que de traverser le Vexin entre chien et loup à la tombée de la nuit. Les villages voient leur éclairage publique réchauffer doucement les façades, le bleu du ciel s'assombrit. Et filer sur une mono trace technique à la lumière des phares entre les mottes de terre quelle émotion !

C'est à 20h dans la nuit noire que nous nous saluons à Gargenville. Ciao bonne route les amis, bon retour. Sur l'A13 la Cahouète à pshitt se sent pousser des ailes, avec le flat à flotte de Saddek à l'aspi.

Encore une belle émotion que cette sortie O2.

Nous apprendrons plus tard dans la soirée que tout le monde est bien rentré. Et nous maintenant que nous ne sommes plus Outlaws nous profitons des émotions de cette ballade.