samedi 22 juin 2019

Swiss Tour 2019


Petit retour sur le SwissTour 2.19.

OK ce n’est pas une balade moto, mais cabrio. Et de toute façon ce sont les mêmes routes qu’on pratique en moto et/ou en Miata.




Donc départ le jeudi en début d’après-midi. Nous avions tous les deux beaucoup de boulot et impossible de poser la journée entière. Normalement Bruno a pu ce matin faire poser 4 pneus neufs sur sa mx, si le garage a réussi à démonter ses écrous anti-vol. Et de son côté Jean Luc devrait se charger de prendre Bruno en charge pour rejoindre Ornans ce soir. Ils sont donc partis devant nous, mais nous les rattrapons finalement un peu après Dijon. D’ailleurs c’est un des points à améliorer dans l’itinéraire car le contournement de Dijon par sa rocade est très pénible.

Nos deux compères sont arrêtés tranquillement en bord de route pour une pause 4h. Saucissons et fromages sont déjà sortis des coffres, il s’annonce bien le WE. Nous reprenons la route en convoi. En passant à côté de Pouilly on est mort de rire, ils organisent la fête du slip. On pense de suite à la bande du drift KK Team qui tournent avec l’équipe de Réglisse Days sur le circuit de Pouilly. On leur envoi les photos.

carte
 

La fin d’après-midi est très ludique sur les petites routes à virolos du Jura. On roule en mode Chaud Patate et on constate que le rythme est bien compatible des 3 pilotes. Nous passons la soirée à la Table de Gustave à Ornans.

Si l’hôtel est toujours aussi chouette il a dû changer de propriétaire ou d’équipe et on est moins charmés que les années précédentes. L’accueil est désagréable, le service est très long et si la carte est la même les plats sont bien exécutés et les cuissons approximatives. On n’est pas là pour tester les restaurants mais tout de même.




Vendredi matin, à 8h30 on est presque prêt à parti. On fait le plein de victuaille au super marché de Ornans, les pleins des MX5 avait déjà été fait hier à l’arrivée. Et direct on attaque la vallée de la Loue qui se finit en apothéose sur la route en corniche dans la roche. Puis nous rejoignons Pontarlier où la pause pipi est la bienvenue à l’office du tourisme. Hop encore quelques petites routes viroleuses dans les fruitières et au détour d’une forêt nous passons la frontière Suisse perdue. Comme c’est un mini poste frontière ils ne vendent pas de vignette pour l’autoroute, nous sommes donc potentiellement hors la loi. Nous le sommes effectivement en montant sur l’autoroute vers Yverdon. Moins de 20 km tout va bien et à la sortie nous trouvons nos vignettes dans une station-service.

On décerne le prix du boulet à Jean Luc qui colle sa vignette à l’extérieur du pare-brise, qui plus est dans le chemin des essuies glaces. Là on dit bravo !

On repart direction Bulle ville qui commande l’entrée de la zone de la JaunPass. Mais on s’arrête d’abord pour faire un pique-nique gargantuesque au bord des prés. Ben oui ce matin tout le monde à fait des course en pensant à tout le monde. Et là on a 3 fois trois à manger. A noter pour la prochaine fois une check liste à mettre en place pour éviter au moins les triplons à défaut des doublons.

Nous rejoignons le lac de Thun vers Interlaken mais il fait gris. D’habitude le lac est entre émeraude et turquoise, là c’est moins whouaou. Néanmoins lL’après-midi commence avec une bonne nouvelle, le Nufenen est ouvert depuis ce matin. On va donc pouvoir enchainer le carré magique. Grimsel, Furka, Saint Gothard, Nufenen, Novela. La mauvaise nouvelle c’est que le Tour de Suisse vélo est dans la zone également. L’ancien Saint Gothard est bloqué.

Mais pour l’instant on entame la montée dans cette zone merveilleuse du Grimsel et de la Furka. Il y a vraiment beaucoup de neige cette année là-haut. Les paysages sont divinement beaux et lumineux. Car oui si en bas le lac était dans le gris, en montant on a plus de soleil et c’est chouette. Bruno qui découvre pour la première fois les cols Suisse est aux anges et sa joie est communicative à la radio. Toute l’équipe à la banane.

Les mimix quant à elles commencent à miauler de plaisir. Le manque d’oxygène en altitude se fait sentir, mais nous compensons en les maintenant à plus de 5000 tours. Entre le Goodwin Racing au sonorités aigues et métalliques de la mienne et le gros son de basse mesure de Jean Luc, la mx de Bruno est plus aphone mais Bruno profite du rock and roll en stéréo.

Arrivé au Sommet du Saint Gothard on se rend compte donc que le tour de Suisse va nous poser quelques soucis durant ce WE. A noter pour l’an prochain d’anticiper ce point. En l’état impossible donc de descendre par la vieille route du Saint Gothard qui sert d’arrivée à l’étape du jour. Heureusement il y a la nouvelle route moche mais qui nous permet de passer. Sauf que en bas tous les policiers nous orientent vers la vallée alors qu’on voulait repartir par le Nufenen. Résultat nous sommes sur l’autoroute dans le mauvais sens et dans l’autre il y a un bouchon infernal. Après étude la carte je finis par trouver une petite route qui permet de revenir sur nos pas en surplombant l’autoroute à mi pente de la vallée. En plus c’est sublime de passer dans ces petits villages accrochés à la montagne. La route est étroite et nous avons quelques surprises. Alors qu’un chien m’attaque dans l’un, dans l’autre c’est Bruno qui essaie d’attaquer une piétonne autochtone. Pfiou pas contente la petite dame elle nous arrose copieusement d’insultes vu le ton employé.

Le Nufenen est fidèle à sa réputation. Escarpé et enneigé. On comprend une fois passé le col pourquoi il était fermé jusque là car il y a des zones ou de grosses coulées de neige sont encore présentes. Nous rejoignons ensuite tranquillement Andermatt puis Disentis via l’Oberalp qui est toujours aussi roulant.





Le Catrina Hotel de Disentis est un bon plan pour faire étape. Les chambres sont immenses et sur place on peut dîner à la pizzeria qui est excellente. Le tout pour une fois à un prix raisonnable. En effet visiblement les propriétaires de l’hôtel ont investis dans un grand complexes tout neuf et l’ancien hôtel où nous sommes est un peu le deuxième choix. Néanmoins la déco a quand même été refaite et c’est super confortable. Nuit à 111 euros avec petits déjeuner et des pizzas à moins de 25CHF c’est presque raisonnable.

Après une bonne nuit de sommeil nous sommes prêts à 8h30. Le gros nuage aussi. Il pleut à verse depuis cette nuit. Des trombes d’eau nous attendent.

Néanmoins la montagne est particulièrement belle également sous la pluie. Personnellement j’adore voir les nuages et barbules accrochés dans les pentes.

Et puis le bruit de l’eau qui claque sur la capote de la mimix c’est tellement romantique.

Nous entamons la journée gentiment dans le Lukmanier. J’adore ce col car il marque une frontière climatique entre Alpes du Nord et Alpes du Sud. La végétation est complètement différente sur les deux versants. Puis via l’autoroute nous rejoignons rapidement la zone du San Bernardino.

Et ça que ça a commencé à devenir du n’importe quoi !

Bitume lisse.

Belles épingles.

Routes mouillées.

Propulsion.

Voilà voilà voilà.

Ca

commence sagement par une glissouille du cul.

Et deux épingles plus loin c’est en butée de contre braquage.

Quelle rigolade, heureusement au sommet du San Bernardino il restait encore de la neige. Suffisamment en tout cas pour mettre un peu de glaçons dans les caleçons.  Pour ce midi point de pique-nique il pleut à verse. Nous nous arrêtons dans une pizzeria de la montée du Julier.

Nous repartons vite car nous avions laissé nos mimix garée sur les places de parking réservée pour le magasin d’à côté et nous craignons une amende.

Le Julier. A son sommet la route est un vrai circuit. Large. Bitume parfait. Epingle etc …..

:o)

Et arrivons à Silvaplana un des plus beaux endroits de la planète à mon goût. Même avec des nuages la lumière y est incroyablement belle et le panorama de montagne sur le lac à couper le souffle. La pluie s’arrête nous décapotons pour la première fois de la journée. Et puisque nous n’avions pas pu faire le Spluggen pour arriver dans le Maloja via le val Bregaglia, je décide de faire un aller retour dans le Maloja un de mes cols fétiche.

Le soleil arrive, mais la route est encore trempée. C’est un moment magique.

J’ai déjà fait plusieurs montées du Maloja dont je garde de bons souvenirs. Mais sans doute que celle-ci restera comme une des toutes meilleures.

Glisse à toutes les épingles qu’on peut prolonger presque jusqu’à l’épingle suivante. Trop bon.

N’est ce pas Bruno ? 

Allo Bruno ? Tu suis ?

Oui oui j’arrive… le temps de remettre la voiture dans le bon sens !

Un joli 250 pour Bruno, dommage avec un 360 ça passait inaperçu.

:o))

Nous traversons Saint Moritz la chic station alpine rapidement pour reprendre la montagne via le Bernina Pass qui nous amène ensuite à Livigno.

Etape obligatoire pour faire les pleins.

Nous trouvons de l’essence à plus de 100 d’indice d’octane à 1,25 euros. Et des cigarettes pour les fumeuses qui ne sont pas avec nous. Il faut dire que à 37 euros la cartouche nous avions quelques commandes à honorer. Nous sommes resté raisonnable sur les quantités et heureusement car Jean Luc s’est fait contrôlé par la douane lors de la sortie de Livigno. Sortie qui se fait via un tunnel assez flippant. Déjà parce que c’est flippant de payer 15 euros de péage mais aussi car il est en mono voie et assez impressionnant. En tout cas pour le son des échappements c’est parfait.

Nous abordons le pied du Stelvio par le val Mustair. Et nous contournons via l’Italie pour commencer par la mythique montée de Trafoi et ses 49 épingles.




Je dois avouer que ce n’est pas ma route préférée car on fait du stop and go et il y a peu de possibilité de jouer de la dynamique de l’auto pour la placer.

C’est frein, on essaie de juguler le sous virage, on jette le nez de la voiture dans une épingle aveugle et si on a réussi à rester suffisamment haut dans les tours ça repart. Sinon autre technique il faut repasser en première mais même avec un beau double débrayage talon pointe à la fin ça fini par être brutal avec la mécanique et je n’apprécie guère de brutaliser la mécanique.

Au sommet nous avons encore le temps de repartir pour un tour avant l’heure du diner. Collectivement nous décidons de faire l’umbrail en aller retour car cette face est trop trop ludique. Un vrai toboggan dans sa partie basse avec des épingles moins cassantes que côté Trafoi ce qui permet de plus jouer avec les voitures.

Elles ont bien mérité de passer une nuit de repos au frais à 5°c au sommet du Stelvio.

Les pilotes se sustentent de bon pizzocheris et filent bien vite au lit pour être en forme pour demain car nous aurons une grosse journée de plus de 900 km pour rentrer.

Au petit matin dès 7h30 les petits cadets et cadettes du club de ski d’Isola 2000 sont prêts avec tout leur équipement de ski de compétition.

Car s’il s’agit du rendez-vous de tous les amoureux de belles routes, le Stelvio est aussi une station de ski d’été fréquentées par les petits champions en herbe pour s’entrainer.

Les voitures à 5° c’est bien pour refroidir le soir, moins pour chauffer le moteur le matin. La descente de l’umbrail se fait donc piano piano. On admire le paysage en attendant que la mécanique chauffe.

Puis c’est l’ofenpass qui passe à fond ce matin tout comme hier soir d’ailleurs. Le rythme des courbes permettant de belles mises en appui.

Juste avant Saint Moritz on tourne à droite et une petite route dans les prés emmène vers le sommet de l’Albula dans la descente duquel on se croit dans une maquette ferroviaire. La voie de chemin de fer croise et recroise la route qui serpente. Il faut être prudent car c’est un flot continu de motards qui montent en sens inverse et la route n’est pas large. Impossible ou presque de doubler.

De là nous remontons vers l’Oberalp via Flims et la vallée du Rhin qui est un vrai paysage de carte postale. La circulation est dense et nous tuons le temps en bavardant sur les talkiewalkies de tout et de rien.

Aïe le tour de Suisse nous joue encore des tours. Et il s’en est fallu de peu que cela ne finisse en détour tout court. Après avoir consulter le site officiel et tenté de comprendre le parcours du jour ce qui n’est pas évident car il a été modifié à la dernière minute sans doute car le Susten Pass est encore fermé, nous comprenons que nous sommes devant les coureurs. Il nous faut donc avancer à marche forcée pour éviter de nous faire barrer la route au risque de perdre 2 ou 3 heures dans une journée qui promet d’être longue, très longue.

Nous filons donc bien trop vite via l’Oberalp, la Furka et le Grimsel.

N’est ce pas Bruno ? 

Allo Bruno ? Tu suis toujours ?

Oui oui j’arrive… le temps de remettre la voiture dans le bon sens !

Un joli tout doit et une belle frayeur cette fois pour Bruno dans un dépassement d’anthologie.

:o))



Enfin pas trop vite dans la descente du Grimsel car nous suivons une voiture de police.

Des motards Suisses nous insultent copieusement nous traitons de tous les noms et nous enjoignant à rentrer dans notre pays. Oui mais voilà Monsieur gros con qui se retrouve à son tour coincé par la voiture de la police c’était bien la peine de nous insulter. Connard !

En tout cas c’était amusant de voir tous les gens qui se massent dans la montagne pour assister au passage de la caravane. Certains d’entre eux montant en vélo autant dire que nous n’avons pas roulé bien vite ce matin.

Nous piqueniquons à Innertkirchen car nous sommes sûr que la caravane ne nous y bloquera pas.



Puis c’est la pénible remontée vers Paris.

Heureusement elle commence par les rives du lac de Thun qui cette fois se montre sous son plus beau jour et ses plus belles couleurs.

Envie d’écrire à mon chef que je ne peux pas rentrer car j’ai croisé le regard du lac et je me suis noyé dans ses eaux couleur menthe à l’eau.

Au programme également après la traversée de la Suisse par autoroute via Berne et Yverdon le jura via les départementales.

Normalement c’est chouette et désert mais aujourd’hui en ce dimanche après-midi de beau temps elles sont encombrées.

Nous finissons la remontée par l’A6.

Les panneaux annoncent un problème plus haut. On consulte la carte interactive et on écoute le fameux 107.7 un véhicule en feu oblige à fermer une voie de circulation ce qui crée un gros bouchon. L’occasion rêvée pour s’enfuir via les départementales de Bourgogne jusqu’à Auxerre.

Enfin il a bien fallu rentrer via l’autoroute.

970km départ 8h30 arrivée 22h30 une bien belle étape finale.



Exténués mais l’esprit léger et les yeux remplis de tous ces beaux paysages.

La montagne dans le cœur.

Ivres de vitesse et de virolos.

Nous tombons dans les bras de morphée.






































dimanche 16 juin 2019

Moto Guzzi V85TT et Royal Enfiled Himalayan

 Ce samedi j'avais rendez vous chez Paradise moto pour essayer une Moto Guzzi V85TT.
Il faut dire que avec sa couleur Mondrian elle m'a tapé dans l'oeil comme voilà longtemps qu'une moto ne m'avait tapé dans l'oeil. Et moto Guzzi a lourdement insisté sur mon compte face de bouc en me relançant au moins 3 fois pour je vienne l'essayer.
Bien que celà ne m'enchantait guère d'aller essayer cette moto avenue de la grand armée à Paris c'est l'endroit le plus pratique que j'ai trouvé. On remplit les papiers et me voilà parti pour un tour du désert .... du bois de Boulogne qui est tout sauf désert un samedi de juin. 
Le premier contact est très plaisant, le moteur rond et souple. La boite douce et précise. Tout va bien. En revanche en descendant de la RT1200 et prenant un trail je m'attendais à de la douceur côté suspension. Le setup est trop raide je suis secoué sur les pavés. Pas super. Et puis je n'aime pas trop le comportement en virage, la moto tend à vouloir rouler droit. Sans doute finirais je par m'y faire si c'était mon daily mais là en sensation c'est un peu trop éloigné de mon référentiel.
Mais à la moitié du prix de la RT et avec un cardan je suis prêt à y réfléchir.

En repartant vers ma moto je passe chez Royal Enfield et là le vendeur hyper sympa me trouve devant l'Himalayan qui m'a aussi tapé dans l'oeil dernièrement. Il insiste un peu (si si je le jure) et me voilà en selle pour un deuxième tour de Bois de Boulogne. Et là quelle révélation cette Enfield, j'ai adoré. D'abord c'est un vélo hyper maniable. Et puis ce put put put du moteur. Tout rond, tout doux, un bonheur à exploiter à petite vitesse. Et avec une suspension bien plus conciliante que la Guzzi. 
Combien cette merveille ? 4200 ?? 5000 avec les valises en alus ? l'hallu totale !!!
OK elle a une chaine mais à ce prix on a juste envie de l'emmener faire un tour du monde celle-ci !