dimanche 16 février 2020

Québec 2020 motoneige la suite

Alors après une petite semaine et 650 km que retenir du ski doo ? 
Un engin étonnant à bien des égards. 
Sur les 30 premiers km j'étais vraiment déstabilisé. On pourrait croire que la motoneige c'est comme la moto. Mais celà n'a rien à voir en dehors de la position de conduite. Et encore, il faut se familiariser avec la gâchette d'accélérateur qui contrairement à ce qu'on pourrait penser ne se manipule pas avec le pouce. Heureusement notre guide nous donne tous les trucs pour démarrer. Et le premier c'est de se déhancher et de pencher vers l'intérieur de la courbe. La motoneige n'étant pas une moto on ne peut pas incliner la machine pour compenser la force centrifuge il faut compenser avec le poids du corps pour éviter de verser vers l'extérieur. Et surtout pour arriver à tourner car l'engin n'a qu'une idée en-tête aller tout droit. Au premier virage ben.... ça  ne tourne pas. On essaie donc la ligne droite mais le machin n'arrête pas de guidonner. Les skis suivent toutes les traces et nous sommes ballottés de droite et de gauche de manière désagréable et ridicule. Au moins la première impression sur la suspension est bonne. Ça semble assez surnaturel de survoler la piste sans cahots. Autre point très sympa le moteur. Un beau 3 cylindres rotax de 900 cm3. Il émet un beau bruit sourd de demi Porsche. Il sonne bien. Un bon gros matou qui ronronne tranquillement pour le moment.

Une demi journée plus tard les choses se mettent en place. Avec la confiance qui s'installe dans le groupe le guide augmente le rythme et là comme par magie tout se transforme. Dès qu'on  dépasse les 30 kmh le guidonnage cesse. Et on commence à comprendre comment faire tourner la machine.  Il ne faut pas hésiter à s jeter en virage avec un bon gros déhanchement. Une fois la machine inscrite on colle la gâchette au fond et la Chenille mord alors dans la neige. Le gros matou a cessé de ronronner le voilà qui feule maintenant

Il faut porter le regard au-delà des poudreries que lève la meute devant vous et surveiller l'arrivée de la prochaine courbe ou virage pour mieux recommencer. 

Dans la meute les plus faibles roulent devant, euh je veux dire dans le groupe les motoneiges en duos roulent à  l'avant. Les solos plus rapides et maniables ferment la marche. Je suis donc relégué en fin de peloton. Pas toujours simple ni agréable car la visibilité est mauvaise et on se prend les échappements de tous. Mais il y a aussi de bons côtés. On apprend par exemple à  lire la trajectoire et l'état de la piste au comportement des motos qui précèdent. Ce qui permet d'anticiper les bosses par exemple. Et bien sûr c'est la meilleure position pour jouer à l'élastique sans trop se faire mal voir du guide.  On peut aussi faire tranquillement des gros travers de gorets sans gêner les autres.

A propos de gros travers de gorets voilà ma wife devant qui s'amuse comme une petite-folle. Déhanché gaz travers et.... raquette. La Chenille raccroche dans la molle déséquilibrant la miss qui tire droit vers le bord de piste. Heureusement à faible vitesse. Plus de peur que de mal et au moins on sait qui va payer l'apéro ce soir !

Le terrain de jeu au Québec est juste incroyable. Il y a 33000 km de pistes balisées et entretenues régulièrement par des dameuses. Il faut dire que tous les pratiquants et ils sont nombreux ici s'acquittent d'un droit de sentier qui coûte 2000 dollars par an. Mais c'est le sésame qui permet ensuite de voyager de pourvoiries en pourvoiries dans d'incroyables paysages de forêts enneigées. Le long de cours d'eau ou de lac. Ou plus fun sur les lacs gelés bien sûr vu les températures polaires qui règnent tout l'hiver.

Je garde en mémoire la traversée du lac Taureau par une fin d'après-midi neigeuse. La faible visibilité et les poudreries m'obligent à  dégoupiller pour ne pas perdre le contact visuel avec le groupe. Le guide s'amuse devant et met du gaz. On file en ligne droite à plus de 70 kmh sans visibilité. Quelque part entre ciel et eau gelée. On longe une île, de magnifiques villas au bord du lac et instant magique en arrivant sur la rive du lac un troupeau de biches nous accueille.
 Bon on j'apprends par la suite que l'auberge du lac taureau les nourrit tous les jours pour qu'elles restent dans le décor féérique de ce magnifique établissement en bois massif. 
De véritables arbres constituent la structure porteuse et les charpentes de cet énorme chalet de trois étages. Le spa avec piscine extérieure sauna etc est là pour se réchauffer et se détendre après une journée de ski doo. La cuisine y est excellente. On aimerait rester là le plus longtemps possible.

Nous avons eu la chance dans notre semaine de rencontrer différentes conditions météorologiques et donc différentes conditions de neige. Globalement nous avons eu très beau temps et des températures en chute libre sur la fin de semaine avec un moins 33 le matin. De quoi se faire une bonne idée de ce qu'endurent les canadiens lors des journées hivernales. L'équipement grand froid mis à notre disposition permet toutefois de s'acquitter facilement de ces frimas... à condition de ne pas sortir les doigts des moufles.C'est dommage car on passerait bien son temps à essayer de capturer de belles images des ces paysages pour mieux les ramener à  la maison.

Il faut terminer ce voyage en rendant hommage à l'exceptionnelle gentillesse de nos amis Québécois. Partout on vous accueille avec le sourire et la bonne humeur.  J'ai adoré également ma dernière soirée sur place. Forcément un peu triste de finir le voyage je rencontre au bar un couple qui voyage également pour le we en motoneige. Nous passons un délicieux moment durant lequel ils m'enseignent la pichenotte. Un jeu où on lance sur un plateau de bois glissant de petits palets de bois d'une pichenette. Une règle de jeu proche du billard et des coups également proches il faut pousser les palets dans des poches et bien calculer son angle.
Le match France Québec était bien sûr couru d'avance mais nous avons perdu avec les honneurs et surtout avec un grand plaisir partagé.

Le lendemain nous avons pris le bus pour rejoindre Montréal. A contre courant des Montréalais qui remontaient au volant de pick-up rutilants vers le nord. Tractant qui un qui deux ski doos dans de non moins rutilantes remorques. C'est l'amérique !

Montréal également est typique d'une grande ville d'amérique du Nord avec ses infrastructures incroyables et ses grands building. En 4h nous ne pouvions pas en voir beaucoup. Nous avons fait le choix de flâner dans le froid extérieur plutôt que de nous enfermer dans la ville souterraine.















































lundi 10 février 2020

Québec 2020 motoneige

Une première journée idéale en moto neige. Météo canadienne clémente. Paysages somptueux.
Et que c'est rigolo ce skidoo !

Les autres membres du groupe sont en duo mais pour notre part nous avons choisi de rouler en solo. Et du coup on a une machine bien plus légère. Il paraît que ces 900 sont bridés pour les touristes.
Mais on a déjà de quoi bien s'amuser. 

Il faut juste à accepter de laisser ses réflexes de motards de côté et de laisser aller la machines. Elle oscille un peu en lacets et roulis mais avec du gaz et en se penchant vers l'intérieur du virage on arrive vite à avoir des sensations de glisse rigolotes.