dimanche 24 mars 2013

Andalousie 2.13 j8 : Pifutos

Ce matin comme au bon vieux temps ma première préoccupation est de descendre rallumer le feu. La nuit a été froide et humide. Heureusement il reste quelques braises dans le poêle et le feu repart immédiatement. De quoi profiter d'un feu de bois dans la salle de bain. Le petit déjeuner est divin. Pour le café le percolateur vous attend. Pas évident quand on ne connait pas le matériel mais le deuxième essai fût le bon. Vos oeufs seront préparés à la demande mais je préfère me rabattre sur un carpaccio de boeuf et une salade de fruit. Miam.


On pointe le nez dehors et dommage il pleut. C'est bizarre la BMW qui est juste devant l'hôtel a une tête bizarre. Il me faut un petit moment avant de comprendre que je me suis fait piqué les enjoliveur de moyeu de roue en forme de sigle Bmw. C'est la première et la seule fois que nous avons eu un soucis en espagne. Pourvu qu'ils ne soient pas trop regardants à la remise des clefs chez Hertz car sinon je sens que ma caution va y passer.



Nous partons donc de Ronda sous une pluie qui ne s arrêtera plus de la journée. Nous avons prévu de faire le tour des pueblos blancas. Avec cette météo nous ne croiserons pas grand monde. De quoi profiter des routes magnifiques. C'est par contre assez paradoxale mais la route avec cette pluie qui ravine le terrain a tendance à se débiner. Et de détrempée elle finit par craquer comme un biscuit sec. En tout cas c'est l'impression que donne visuellement le bitume qui s'effondre. Les paysages sont magnifiques et nous nous retrouvons assez rapidement à mi chemin entre la Corse et l'Auvergne.
La Corse pour les vallées étroites et les petites routes qui tournicotent en tout sens. L'Auvergne pour le côté austère que donne à la montagne ces pierres grises et bien sûr cette météo. Celà ne vaudra tout de même pas le puits Marie que nous avons traversé déjà deux fois avec une visibilité nulle. Au moins cette fois nous resterons sous le nuage.

Avec la pluie nous tentons la visite d'un village en voiture, oui mais voilà ces pueblos blancos existaient bien avant les automobiles. Et nous avons bien cru à plusieurs reprises rester coincés avec la BMW entre deux mûrs.
A 14h nous sommes à Ubrique. La ville est adossée dans un cirque et la pluie redouble. Après avoir un peu tourné nous trouvons une place de parking libre juste devant une taverne. Voila qui va décider du choix de notre repas. Le hasard fait parfois bien les choses. Nous sommes dans un repère des locaux. Nous déjeunons de délicieux tapas bien roboratifs Le tout en regardant les essais du gp de Malaisie avec toute la famille et les bandes de copines (60 ans mini...). Une merveille et pour deux avec les cagnas ce sera 18 euros : viva espagna !

Partie de montagne pour l'après midi. Nous prenons des routes improbables dont une qui nous ménera jusqu à Jascar. Le village des Pifutos ! En fait de village blanc il s agit d'un village tout bleu Schtroumpf pifutos en espagnol. Mais comment l'équipe municipale a-t-elle réussi à convaincre tout le village ???? Une bonne rigolade sans doute partie d'une soirée trop arrosée. Mais au final une très bonne idée que ce village bleu parmis les villages blancs.






Le retour à la cote s'annonce par une belle descente sinueuse large et bien revêtue toujours sous la pluie. Je révise donc le freinage dégressif : Je maintiens le train avant jusqu'à la corde puis je stabilise en appui le train arrière avec un filet. A ce petit jeu d'équilibriste nous arrivons rapidement et violemment à la civilisation. J'avais laissé une légère zone d'initiative à mon pote JeanJean et nous nous prenons donc 10 euros d'autoroute pour 50 km. Une véritable erreur de casting après une journée de si jolies routes. Nous nous échappons pour essayer de longer la mer et là  c'est le drame.
On m'avait prévenu pour la Costa del Sol mais celà dépasse l'entendement !

De soirée prévue romantique au soleil, nous passons en fait une soirée un peu glauque en commençant par le check in de l’hôtel avec un bus de vieux allemands après qu'on se soit fait copieusement rincés en tentant une ballade sous la pluie. En plus la chambre avec vue, ben elle a vue depuis le coin de la fenêtre. De quoi nous donner envie de s' enfuir au plus vite de cette zone de Torremolinos. Avec sa cote bétonnée sur 10 étages et 4 rangs d'immeubles.


Impossible de profiter de la plage nous entamons donc la soirée dans un pub tenu par des hollandais. Après une mi temps de rugby et 2 pintes c'est amusant mais la pluie ne m'atteint plus et de fluent en espingouin je redeviens fluent en rosbeef. Finalement nous trouvons une paillote si on peut encore appeler cela une paillote qui propose une parillada pour un prix raisonnable (38 euros pour 2). De quoi définitivement oublier la météo de la soirée.

A oublier aussi l’hôtel Melia Costa del Sol véritable paquebot échoué sur la plage et Torremolinos tout court.

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