lundi 18 mars 2013

Andalousie 2.13 j3 : yeeeeeha cordoba

Nous quittons un peu à regret cette magnifique ville de Séville. Non pas que la découverte de la suite ne nous attire pas, mais il est de plus en plus difficile à mesure que les années passent de laisser des endroits si plaisants sans savoir quand nous y reviendrons.
Tout au long de la journée qui nous mènera au travers du parc de la Sierra Norte, nous aurons l'impression de nous retrouver en Corse avec ses paysages si changeant d'une vallée à l'autre. Nous passerons en particulier par des zones de pâturage que j'ai adorées. Constituées de collines verdoyantes clairsemées de chênes lièges. Moutons ou vaches y paissent dans des zones clôturées immenses délimitant des haciendas dont on devine la richesse en fonction du côté ostentatoire du portail en bord de route sans que jamais on n’aperçoive une construction.










 Nous ferons une pause dans un endroit magnifique au bord d'un des nombreux lacs artificiels de la région. L'herbe en pente douce venant s alanguir le long des berges. Un repas de roi qui nous aura couté 10 euros dans une petite supérette d'un village isolé. J'ai adoré en particulier un poivron frais succulent avec de la charcuterie dont seuls les montagnards semblent avoir le secret quel que soit le pays traversé.
Bien sur nous ferons honneur à la tradition de la siesta espagnole au doux soleil de printemps qui nous a tant manqué à Paris ces derniers temps.






Nous reprenons la route puis d un coup sur les versants nord le paysage se durcit. Les arbres ici sont caduques et les branches crochues. Nous entrons dans le monde des sorcières. Il y a eu un coup de vent dans les jours précédents la végétation envahit la route qui n'en menait pourtant par très large. Le bitume lui, a la peau ridée qui traduit son grand âge.
Il n y a personne. Jean jean m'annonce fièrement le prochain carrefour dans 52 km. La route s'accroche en tournicotant dans un relief tourmenté. Yehaaa. C'est la fête de la Bmw. Quand je pense que chez Hertz ils ont essayé de me fourguer une Volvo. J'ai bien fait de faire un scandale à l'aéroport.
Ce qui me permet de parler un peu de cette série 1. Côté moteur sur une 116d circulez il n y a rien à voir. On peut signaler une douceur et une bonne volonté de tous les instants qui ne laissent jamais la sensation d'être sous motorisé. De toute manière dans les virolos du jour c'est fond de 2 fond de 3 et retour  ... voir fond de deux sur parfois 10km tant ça tourne. La position de conduite est simplement excellente et vu l'amplitude des réglages chacun trouvera sa place. Le gros plus vient de la pédale d’accélérateur articulée à l'allemande à savoir par le plancher. Et me voilà le roi du double débrayage et surtout du talon pointe. De quoi gérer finement les phases de freinage et le transfert de masse. On ne louera jamais assez le plaisir  d'une propulsion équilibrée à  50/50 pour tirer des trajectoires. Surtout quand comme ici la direction est tout simplement parfaite. Dans un premier temps la suspension m'avait paru bien trop souple. Mais vu l'état lamentable du vieux ridé finalement ce n'est pas plus mal. D'autant que si elle est trop lâche en ligne droite une fois en appui elle va bien car la voiture vire bien à plat. Mais comme on conserve un peu de plongée et de cabrage on peut s'amuser avec le transfert de masse à berner l'esp qui en mode sport est permissif juste ce qu'il faut pour se placer au frein tout en verrouillant et en sécurisant la sortie de courbe. On sort donc bien appui et en utilisant le train arrière au mieux ce qui libère le train avant pour mieux viser le virolo suivant. En quelque sorte un excellent exutoire pour moi qui suis en manque de ski. Sans doute qu'en suspension sport la voiture doit être idéale .... Sur bon revêtement.

Comme d'habitude entre la préparation de l'itinéraire sur itn converter et jeanjean sur le terrain il y a des surprises. Avec en particulier une boucle improvisée sur une piste de 10km dans le fond d'une charmante vallée pleine d'Oliviers. Histoire profiter un peu de la mobilité de la bmw....
A la sortie de la montagne la gardia civil m'arrête. Un contrôle de papier. Je joue les touristes perdus qui ne parlent pas l'espagnol. Notre bel hidalgo me lancera un "bamos ! " Cordial en voyant le sigle de Hertz sur mes papiers sans prendre le temps de les lire. S'il savait quelle journée de terroriste nous venons de passer.

Avant d'arriver à Cordoba je craque et nous nous arrêtons pour laver la voiture. 4,50 le lavage complet. Viva espagna ou comment on se fait enfler en France par mr Total.
A l'étape l'hotel Hesperia tient ses promesses la chambre est somptueuse avec marbre dans la sdb et vue sur la mezquita.







Après Sevilla la capitale, Cordoba nous apparait à la fois trop touristique mais aussi plus populaire et joyeuse en fonction du quartier. Assurément une ville de contraste un peu Marseillaise. Les enfants jouent dans la rue au foot avec un ballon ou une orange.










Ici chaque porte est susceptible d'abriter une perle andalouse. Vous passerez à côté sans les voir ou si vous êtes un peu curieux peut être s'ouvriront elles à vos yeux ébahis ?
Ce soir pas de risque dans le choix du restau nous allons à l'Almudaina recommandé par le guide vert. Premier accueil très froid on essaie de nous coller sur la table qui côtoie les aseos. Décidément avec mon bridge sur le bide et mon barmah sur le crane je passe pour un guignol. Après un petit recadrage en règle du serveur nous voila bien placés. La musique est horrible mais les plats tiennent leurs promesses. Un omelette à la bacalao des aubergines aux champignons et au dessert un incroyable flan au lait frit et flambé à l'anis.
De quoi achever repus cette journée mémorable.

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