lundi 16 mai 2016

Corsica 2.16 Le bilan du matériel


Les chiffres du voyage

3500 km tout rond
6,2 litres au cent
62 km/h de moyenne
Ces deux chiffres appellent quelques commentaires. Pour la consommation c'est un peu plus que les 5,8 ou 5,9 de la précédente rt. Oui mais celle ci tournait exclusivement au 98 alors que la nouvelle est prévue pour avaler du e10 dont le rendement est moins bon. Et puis ok avec l'akrapovic on ne peut pas s'empêcher d'investir un peu d'essence à chaque fois pour l'entendre claquer.
Pour la moyenne il faut tenir compte que sur 3500 km il n'y a que 650 km d'autoroute. Le reste c'est sur l'angle en permanence. En Corse il est d'ailleurs quasi impossible  de tourner à plus de 50 de moyenne.

On notera également que les deux pneus de la moto seront bon à changer.
L'usure de la gomme sur les flancs est prononcée. Je vais essayer de les faire tenir un peu en région parisienne ou j'use particulièrement la bande de roulement et je les changerai avant le prochain grand voyage de cet été.



Michelin PR4GT

Michelin PR4GT


Bilan de la remorque : 

Pour la remorque ce sera également une paire de pneu, mais là on s'en doutait. Les petits pneus en 8 pouces ne dépassent jamais les 5000 km et là on a fait 3500 km avec eux.
De manière générale les travaux de fiabilisation que j'avais lancé sur la remorque ont porté leurs fruits et on n'a pas été embêté du tout hormis l'histoire du gag des plaques d'immatriculation.
Le petit truc du fil de fer pour sécuriser la prise, m'a éviter de la perdre comme à presque tous les voyages précédents.


Il n'en reste pas moins que le plastique de la caisse est en fin de vie. Presque toutes les fissures que j'avais comblées en tentant de les ressouder après le voyage à Lisbonne ont a nouveau craqué. Il faudra prévoir une nouvelle caisse pour 2017. Je pense que ça tiendra le tour des Alpes prévu cet été, on emmènera un stock de scotch américain pour pallier les éventuels problèmes.

Bilan de l'équipement du pilote :


Je testais sur ce voyage un ensemble veste pantalon SCOTT Tourance Leather DP
Choisi pour l'annonce de l'étanchéité, la sûreté du cuir et la versatilité climatique. (doublure amovible, aération).
L'étanchéité n'a heureusement pas été beaucoup testée, mais on a quand même pris un orage énorme et veste et pantalon se sont avérés étanches (modulo les remarques sur la veste ci dessous). Quand aux aérations si elle ne sont pas miraculeuses, force est constater qu'il y a une différence bien sensible entre les positions ouvert et fermé. Essentiellement car on n'a pas l'impression d'être enfermé dans une cocotte minute.

Mes remarques concernant la veste : 
le système de manchon en néoprène pour le pouce (comme pour un veste de ski est agaçant, on pourrait s'en passer).
Le plus gênant reste le col qui est trop bas et trop ouvert pour assurer l'étanchéité. Il faudra impérativement compléter avec un tour de cou efficace contre le vent la pluie. C'est dommage car sans ce point c'était le sans faute. A noter que les poches extérieures ne semblent pas prendre l'eau.

Mes remarques concernant le pantalon : 
Dommage il n'a que les protection de genou, on se sent moins en sécurité qu'avec un pantalon qui a également les protèges hanches. Dommage également il est coupé vraiment ample. C'est confortable mais pour le look ça fait un peu baggy. Pas forcément très joli.
Par ailleurs comme souvent avec un pantalon en cuir il a tendance à tomber. Je vous conseille donc une bonne paire de bretelles élastiques. Avec ça pas de problème.

201611 : édition du post concernant le pantalon
Lors du BigAlp2.16 une des fermetures éclairs d'aération qui en l'occurrence est plutôt un zippeur étanche en plastique a lâché. J'ai donc renvoyé le pantalon sous garantie chez http://www.fc-moto.de/ 
Ils ont eux même renvoyer le pantalon chez Scott qui n'a pas fait dans la dentelle. Ils n'ont pas réparé le pantalon mais ils l'ont purement et simplement changé pour un neuf.

En test également de nouvelles bottes Soubirac Tarmak 2
Mes critères de choix étaient 1 fonctionnel car je voulais des  bottes étanches et  je ne voulais pas de fermeture avec des velcros. Par ailleurs je possède déjà plusieurs équipements Soubirac qui me donnent entière satisfaction.
Rien à dire ces bottes sont parfaites pour une utilisation touring comme la notre. Le confort est là sur la moto comme à pied. Pas de sensation d'étouffer des pieds, et pourtant une bonne étanchéité. 
Je recommande. Petit point d'attention elles chaussent assez large. La pointure en longueur est la bonne mais la largeur est assez importante. C'est un problème classique pour moi qui ait un pied long et fin j'ai toujours du mal à trouver chaussure à mon pied.

201611 : édition du post concernant les bottes
Entre ces bottes ont donc également fait le BigAlp 2.16 ainsi que quelques autres ballades.
En ce qui concerne le confort je dois dire que cet été elles m'ont bien cuit les pieds. Évidemment en prenant des bottes montantes en cuir on s'en doutait bien.
Je note également que le cuir ne cohabite pas forcément avec le métal de mes cales-pieds. Je finis par avoir une couche de cuir métallisé sur la partie intérieur du pied. Mais le plus embêtant a été l'odeur pestilentielle qu'elles ont fini pas dégager.Après avoir essayé un coup de désodorisant à chaussures inefficace, je me suis résolu à la manière forte. Je les ai fait tremper quelques heures dans une eau additionnée d'eau de javel. Un bon truc de grand mère qui marche très bien pour mes gants en générales. Après un bon séchage que je réalise à l'aide d'une machine soufflante pour chaussure de ski les revoilà avec une bonne (non) odeur de propre. J'en ai profité au passage pour leur commander de nouvelles semelles. L'occasion de faire un trois en un. Comme j'ai pris des semelles orthopédiques celà m'a permis de résoudre la problématique de largeur. Avec une plus grande épaisseur me voilà mieux tenu. En plus elles possèdent du charbon actif pour lutter contre les odeurs et bien sûr des zones de confort avec du gel pour la troisième fonction.



Bilan rapide du GPS BMW Navigator V by Garmin


J'avoue que je n'étais pas enchanté avec mon premier contact avec ce GPS. Habitué que j'étais au couple ITN converter / TOMTOM pour préparer mes itinéraires, j'ai pas mal galéré pour passer sur basecamp le logiciel de Garmin pendant la préparation du voyage. Et je confirme que c'est beaucoup plus galère.
Le seul moyen efficace est de préparer l'itinéraire sur ITN Converter qui présente l'avantage de pouvoir utiliser plusieurs fond de carte et qui est très rapide et fluide. Puis à intégrer ce fichier dans basecamp. Ce qui fait une manipulation de plus avant de le transférer sur le GPS.
La aussi au moment du transfert sur le GPS si l'itinéraire contient trop de points de passage, il va couper l'itinéraire en plusieurs tronçons qu'il faudra alors enchainer les uns à la suite des autres.

Pour autant pendant le voyage lui même je GPS s'est fait complétement oublié. L'intégration avec la moto est top. On n'a pas à gérer de câbles, on peut le commander depuis le guidon, le son peut passer sur les hauts parleurs de la moto. Il est étanche. Le seul point d'amélioration serait de pouvoir le verrouiller de manière sécurisée sur le support (pas besoin de l'enlever ou de surveiller la moto sur un arrêt de courte durée).

En tout il nous a bien guidé, sans erreur de routage sauf une car il considérait que le col d'allos était fermé alors qu'en réalité il était ouvert. Et le fait d'avoir les alertes radars dans les HP de la moto m'a permis de le conserver .... mon permis.

On va donc dire que c'est pas mal mais que à 800 € le morceau + l'option pré disposition GPS à commander  avec la moto on n'en attendait pas moins ! 


Bilan du film de protection Clean Bike : 



Enfin un retour sur le film de protection Clean Bike que j'ai fait poser sur la moto avant de partir.
Moi qui aime avoir une moto propre c'est parfait. La moto est bien brillante.
Par ailleurs on peut facilement la laver à une fontaine avec une microfibre sans risquer de tout rayer.
La bonne surprise vient du fait qu'on peut également le polisher ce film.
En effet j'avais 2 coups de chaussures sur les valises qui faisaient comme une rayure sur le film. Avec un petit coup de polish elles ont entièrement disparue donc bilan super positif.











samedi 14 mai 2016

Corsica 2.16 J10 Embrun Paris : long way home

Ce matin la vue depuis la chambre des Hyvans vaut toutes les moqueries de la veille sur les retraités. C'est beau tout simplement.

Nous quittons la région avec en perspective une longue transhumance jusqu'à Paris. C'est dommage la route du Lautaret est toujours barrée il faut donc contourner le massif des écrins en passant par le Sud ouest et donc par Gap.
La lumière du matin dans notre dos nous permet d'apprécier pleinement le paysage. Surtout que le GPS ou trouve un raccourci de derrière les fagots par le col de Manse qui permet de contourner Gap.
Pendant la pause ravitaillement je fais des photos. Est ce que les gens du coin qui font leurs  courses apprécient vraiment leur environnement à sa juste valeur ?
Un petit coup d'oeil sur le pneu avant. Il chante depuis hier et je comprends mieux pourquoi. Belle usure en facettes. Les freinages de gorets sur l'angle grâce au telelever forcément ça finit par coûter un pneu.
Nous remontons vers Grenoble par la route Napoléon mais c'est un peu chiant à cause de la circulation. Birfurquez donc comme nous vers la route en corniche du lac de Monteynard par la D116. Une merveille de détour motard.
Bon je vous passe le Grenoble Paris par l'autoroute. Ben oui 750 km  dans la journée il fallait en passer par là c'est moche !!

A l'arrivée pour fêter la fin de la route une petite fusion des cultures s'impose. Crémant d'Alsace et lonzo?  


vendredi 13 mai 2016

Corsica 2.16 J9 Toulon Embrun

Oulahhh toute la nuit le ferry a buté contre la houle schpoulche schpoulche. Hier soir avant d'aller nous coucher nous avons été faire un tour sur le pont c'était impressionnant. Les embruns montaient jusqu'au pont 8 !!

Débarquement sans histoire à Toulon, nous longeons la côte jusqu'à saint Maxime où nous faisons une pause petit déjeuner.
Je voulais quitter la côte par la d72 qui rejoint Le Muy par l'arrière pays mais des travaux barrent la route. Demi tour et retour sur la route principale. Heureusement on quitte rapidement la purge pour rejoindre la liaison Draguignan Digne. Celle qui passe par camp juers. C'est une route de dingue plus de 80 km poignée dans le coin entre deux grandes courbes prises as fast as possible. Du gros bonheur avec le 1200. D'ailleurs au bout de 200 km je fais le plein et la consommation dépasse les 7litres alors que c'est 6 en temps normal.

Regardez bien la carte et ne loupez pas la petite bifurcation vers Castellane ce serait bien dommage elle passe par un canyon impressionnant.

On passe Castellane pour déjeuner rapidement mais au chaud à Saint André des alpes. Après Colmar les Alpes les choses sérieuses commencent. Le col D'Allos vient d'ouvrir c'est amusant il y a des marmottes partout. Au printemps elles ne sont pas farouches. A Jaussier on se dit qu'on irait bien voir la Bonnette. Bonne pioche si le col est encore fermé on peut monter presque au sommet dans la neige vers 2500 mètres. Encore une fois les marmottes sont de la partie. Nous verrons même un renard en chemin.
Reste le col de Vars magnifique pour arriver à Embrun. Non sans avoir fait étape à Mont Dauphin un site voulu par Colbert mais aujourd'hui à l'Unesco.

Nous faisons le tour du Lac de Serre Poncon pour trouver notre étape surprise. Réservé sur Booking mais il s'agit d'un centre de vacances du BTP. Aïe nous voilà au club du troisième âge. Le site est exceptionnel. Le prix plus que raisonnable mais on se retrouve en maison de retraite pour la soirée.
On rigole bien quand même à l'occasion avec le personnel complice. Je crois qu ils font du Booking pour se détendre avec de vrais clients.

jeudi 12 mai 2016

Corsica 2.16 J8 Ile Rousse Bastia re Cap Corse

Ce matin le vent souffle fort. C'est bien il a  chassé les orages d'hier soir. Nous profitons du superbe petit déjeuner de l'hôtel La Pietra avec une terrasse qui donne sur la baie de l'Île Rousse.
La journée commence par une surprise comme c'est un jour un peu spéciale pour moi et j'ai gagné une décoration à mettre sur la remorque. Nous faisons une étape rapide à Saint Florent pour préparer le pique nique. J'en profite pour faire un point sur l'état du matériel. Le pneu avant ça va. Le pneu arrière souffre. Il faut dire que les 14mkg de couple à la relance ça le met en contrainte le pauvre.
Puis on entame alors une journée de gourmandise pour refaire les étapes qu'on aime. A commencer par le désert des aggriates dont le rythme me convient particulièrement bien. Des enchaînements en coulé rapide gros gaz et des passages plus techniques où il faut balancer fort la moto dans des petits virolos. Le tout avec les nombreux passage de pont de fond de vallon où la patience est de mise pour le double droit ou double gauche qui ferme. Mais ce qui fait la qualité particulière des aggriates c'est la qualité du bitume qui offre un grip phénoménal.
On le sait depuis l'autre jour la qualité du bitume fait maintenant parti de celles du Cap Corse. Nous avons toujours fait le cap le matin en partant de Bastia et je pensais intuitivement qu'il serait intéressant de le faire dans l'autre sens. J'adore le faire le matin en débarquant du bateau. Souvent il y a une lumière douce et une humidité résiduelle matinale qui rend la nature très belle. Mais en le faisant dans l'autre sens c'est aussi l'occasion de le faire avec le soleil dans le dos. Et donc avec des contrastes et des couleurs plus sympathiques surtout si comme aujourd'hui le soleil et le vent sont de la partie. La lumière claque la couleur de l'eau varie du turquoise à  l'outre mer en passant par le blanc de l'écume. Et toujours ces fleurs omniprésentes dans le maquis, elles embaument en général encore plus dans chaque village traversé.

A Nonza cette fois nous nous arrêtons au bar lounge derrière la tour. Une vue en full HD 4k 3d sur la plage.
Nous nous arrêterons un peu plus loin dans une crique pour grignoter le reste du lonzo. Le bonheur est simple comme du bon pain et de la bonne charcuterie.
Je passe sous silence les jurons qui ont empli mon casque dans la crique précédente ou il a fallu faire un demi tour scabreux avec la moto et la remorque en évitant de trop regarder vers le bas de la falaise.
Nous continuons notre exploration du cap Corse dans l'après midi en remontant un col intermédiaire la D35 vers Morsiglia. Une incroyable mono trace avec un revêtement impeccable nous monte dans un paysage de maquis qui vire à l'alpage. On redescend et on peut recommencer le tour de manège. Un coup de gros gaz et nous voilà de retour à Bastia. Nous allons pouvoir chercher une  terrasse où attendre le bateau quand tout à coup oops je m'aperçois que mon billet est pour ... demain. Sérieusement, si je ne l'ai pas déjà regardé vingt fois ce billet en rêvant du voyage et je suis passé à côté. Nul.

Heureusement nous somme en avance et j'arrive à trouver un billet sur un ferry en partance. Détail croustillant on paie un supplément pour avoir un billet "flex" échangeable et quand on veut l'échanger BAM on paie encore 50 € de frais de dossier. Pas très sympa.

Sur le parking nous attendons une bonne heure que le Mega Andrea notre bateau se remplisse. Comme pour une fois les motos montent en dernier nous avons tout loisir de voir l'incroyable quantité de voiture qui peuvent monter à bord. On a toujours un peu de mal à se faire à cette disproportion d'échelle d'un gros ferry. On en profite aussi pour taper la discussion avec les voisins motards. La plupart reviennent de Corse et sont repus de virages. Sauf un couple de Corse qui eux partent sur le continent. Ont ils vraiment fait le bon choix ?

A bord par grosse mer nous finissons la soirée avec une grappa devant un petit groupe qui joue en live sympathique.

Cap Corse
Nonza