BelAlp 2019 épilogue

Autant dire que après 3 semaines passées sur la moto, dans des paysages somptueux toute la journée, se retrouver enfermé au bureau est un traumatisme violent.

J'ai donc décidé de me mettre au coin en attendant que ça passe.

BelAlp 2019 statistiques officielles

Et voici les statistiques officielles du voyages !


Un chiffre bien énigmatique de 5666 km

Et des chiffres plus connus : 5.4 litres au cent à 59 km/h de moyenne.
C'est conforme à ce que nous avions fait lors du Sicilia 2.19.
Au passage après nettoyage de la remorque,ce qui m'a pris 45min juste pour enlever toutes les tâches de goudrons, je colle le dernier stickers du voyage un joli Swiss Alps que j'avais trouvé sur Amazon et dont le code couleur convient parfaitement je trouve. On dirait un lac d'altiltude.

 Quelques nouvelles également des pneus.
Pour mémoire nous avons consommé 6 roues de remorque cette fois ci. Enfin la troisième paire est juste entamée par la remontée depuis Marseille. J'espère que ces pneus de 350*8 achetés cette fois chez Norauto seront de meilleurs qualité.
Sur la moto après 5666 km les Dunlop Roadsmart 3 font la gueule.
A l'avant ça va encore, mais derrière le pépère est sévèrement usé avec une belle usure en facette. Encore une fois le couple ravageur du 1200 conjugué au poids de la machine auront eut raison de la témérité du pneumaticien. Enfin pour sa fin de vie il pourra se reposer tranquillement sur le trajet dodo-boulot qui est moins exigeant mais je ne sais pas si il fera ses 10000km.

BelAlp J20 c'est la fin Auvergne retour Paris

Hier soir nous sommes arrivés à Saint Flour juste avant l'orage. Toute la nuit il a tonné et donné beaucoup d'eau mais au moment de partir comme prévu par la météo (je vous recommande https://www.ventusky.com/?p=46.5%3b1.2%3b4&l=wind), la pluie cesse.

L' Humidité très présente et les nuages bas ont décidé que nous ne verrons pas beaucoup le Cantal ce matin. C'est bien dommage car les routes comme les villages et les pâturages valent le voyage. Nous faisons donc les premiers 100 km en mode gorille dans la brume. En général les routes sont monotraces mais contrairement à hier aujourd'hui il y a moins de bosses. C'est mieux ainsi car il faut déjà gérer la visibilité. En tout cas c'est très ludique et on saute de vallées en vallées en pleine nature sans croiser grand monde. Dans les villages les maisons semblent construites pour durer des siècles et des siècles en bonnes grosses pierres. C'est esthétique et sans doute aussi bien adapté au climat rude du coin.

Au passage de la Dordogne la brume laisse place à un temps plus clair. Nous arrivons enfin dans un bourg équipé d'un petit super marché. De quoi ravitailler motards et moto à "Bourg Lastic" ça ne s'invente pas.

Après la pause déjeuner nous filons plein nord dans le no man's land. Quelque part entre l'A6 et la l'A20. Il n'y a rien dans ce coin. Il ne faut pas y aller !!

De belles sections de 20 km de départementales. Sans rien. Pas un village. Pas un pekin. Pas un radar. Rien. Juste toi et ta moto. Et les vaches pour vous regarder passer.

On continue ainsi plein gaz jusqu'à rejoindre la civilisation du côté de Vierzon. Reste environ 200 bornes à tirer il est 17h. Faut prendre le grand rubans. Et merde !!!! À l'intersection avec l'A10 il y a des travaux. Résultat 20 km avant, le bouchon commence.

On en a un peu chier entre les gens qui font des Sms et les salauds qui ne veulent pas laisser passer les motards en interfile. Mais bon tout se passe et nous voilà rendu à bon port vers 19h. Franchement avec un peu plus de beau temps cette étape peut été au top. Mais comme j'aime bien la montagne qui fume comme ce matin elle restera quand même comme une des belles étapes de ce BelAlp.

5666 km au compteur il est temps de faire la pause.

BelAlp J19 go to Saint Flour

Voilà déjà 4 jours passés à Marseille à faire la fête.
Au programme, bbq, copains, famille, glande, piscine et picole.

Ça fait du bien ce matin de reprendre le voyage. Nous avions envie de nous retrouver tous les deux tranquilles sur la moto sans personne. Évidemment il a fallu matosser dans la remorque car nous repartons de Marseille chargés de cadeaux. Heureusement j'ai réussi à trouver de nouveaux pneus pour la remorque suite à nos tribulations lors de la descente vers Marseille. Au moins on part l'esprit tranquille de ce côté là.

Nous quittons Marseille par la nouvelle autoroute qui permet de traverser depuis Aubagne vers le nord de Marseille. Elle est super avec de belles décos Street art qu'on a le temps d'admirer vu que c'est limité à 70 km h. Une belle 2 fois 3 voies..... Espérons au moins que les loulous des quartiers sauront apprécier et reconnaître la déco des vrais artistes et qu'ils ne saliront pas tout avec des tag dégueulasses. Mais j'en doute car déjà à quelques endroits certains ont commencé.

Nous filons plein nord via l'A7 qui commence à se charger. Nous nous amusons beaucoup de voir les voitures qui ont passés quelques jours et/ou semaines au camping et qui sont recouvertes de poussière. Nous quittons l'A7 à Avignon. L'idée est de rejoindre l'Auvergne en évitant Nîmes,  Orange et mes gorges de l'Ardèche. Toutes destinations plus horribles ou touristiquemnent insupportable les unes que les autres à nos yeux. Décidemment on a vraiment envie de se retrouver seuls au monde sur la moto.

Au départ de Avignon nous empruntons la route touristique des vins des côtes du Rhône, mais rien à faire je n'aime pas cette zone. Je ne sais pas si c'est la géographie, le vent ou la végétation. Et c'est avec un soulagement que je vois arriver les premières pentes ardéchoise. Bonne pioche nous sommes décalés par rapport aux fameuses gorges et les routes sont ici désertes.

Pour la suite il faut imaginer une mono trace à flanc de montagne de presque 200km. Franchement de sublimes paysages dans les Cévennes. Et des routes bien ludiques. Encore une fois nous changeons de siècle dans tous les villages figés au début du 20eme. Mais il y a aussi beaucoup trop de bosses. A Langeac je fatigue. Chaleur bosses soleil c'est dur et nous faisons une pause pour nous réhydrater.

Heureusement les 50 derniers km entre Langeac et Saint Flour arrivent comme une récompense. Une belle 2 voies bien revêtue et viroleuse. Gros gaz à tous les étages.

Nous gagnons Saint Flour juste avant l'orage.

Finalement peu de photos aujourd'hui. Les paysages étaient sympas mais nous n'avions pas beaucoup de temps et nous avions surtout beaucoup de contre jour dans l'après-midi.

BelAlp 2019 J14 on dirait le sud journée du pneu

Le beau temps annoncé pour la journée.

La réparation de fortune effectuée hier soir à l'air de le tenir à peut près (l'air ....). Nous quittons Auron alors que les barbules d'humidité sont encore accrochées à la montagne. J'adore.

On enquille la vallée de la Tinée à fond quand tout à coup "clop clop clop" un bruit vient de l'arrière. C'est sûr cest le pneu de la remorque ça !

Un coup d'oeil rapide, mais non les pneus de remorque vont bien. Je me gare alors pour inspecter plus avant et je découvre une belle vis plantée dans le pneu arrière de la moto. Grrr !

Petit moment de stresse,  je saisis la pince pour retirer la vis. Et ouf le pneu n'est pas crevé.
Nous repartons d'un coup d'accélérateur dans la vallée de la Tinée et nous rejoignons l'intersection qui monte vers le col de la Couillole. Il y a beaucoup de cailloux qui chutent sur la route et d'ailleurs il nous a semblé en prendre un sur la moto.

La vue sur le village de Roubion est toujours impressionnante. D'habitude suite à la Couillole je prends les gorges de Dalluis mais cette fois j'ai décalé un peu la route et ce sont les gorges de Cian que nous traversons. Magnifique endroit où la patience de l'eau montre sa sagesse à l'impérieuse montagne qui se dresse.

Puis nous filons vers Entrevaux une fière citée Vauban pour trouver notre ravitaillement. Pfff c'est le rendez vous des boulets à  Entrevaux. Particulièrement sur le parking du supermarché. Les vieux, les bourrés, les idiots, les pas doués il y sont tous.

Nous nous envolons d'Entrevaux en BMW par le Col de félines. Il nous aurait peut-être fallu prendre la 308 ? Direction Briançonnet puis le col de Bleynes où nous déjeunons.

Repus nous prenons la route dans la zone de Draguignan. Près de camp Juers. Les belles courbes, le bitume parfait, la belle forêt, la moto rugit et se régale. Ensuite globalement nous tirons une droite vers Marseille. Ce qui revient à faire de la petite route viroleuse sympa. L'avantage de circuler dans l'arrière pays Varois c'est que les routes sont aussi belles et sinueuses que désertes. Gros gaz au programme !

On s'amuse ainsi jusqu'à la spéciale de Pourrière. La très très ludique D23. On y croise même des gnomes en 50 cc qui s'amusent. Puis arrivés à Trets pschiiiit le pneu de la remorque nous laisse tomber. C'est un comble aujourd'hui c'est le droit alors qu'hier soir c'était le gauche.

Rapidement je remonte une des vieilles roues que nous avions changées à Curaglia en Suisse. Et sur internet je vois qu'un Norauto à Aubagne en aurait en stock. Une fois sur place il s'avère que le stock est faux où qu'ils ne savent pas où ils ont rangé les roues.
Aller, ce n'est que partie remise j'ai maintenant 4 jours à passer à Marseille pour trouver de nouvelles roues.

En tout cas ce que j'ai envie de retenir de ce jour c'est une trace parfaite. On a enfin réussi à trouver une belle étape à la fois ludique et roulante pour joindre les Alpes Maritimes à Marseille tout en évitant les pièges touristiques comme le Verdon.

BelAlp 2019 J13 les belles Alpes du sud

Il a bien plu cette nuit et ça continue durant le petit déjeuner. Nous démarrons donc notre roulage sous la pluie. Dommage car depuis la Grave le Galibier n'est qu'à 2 pas. Pour bien faire il aurait fallu le prendre depuis Valloire mais je me souviens que quand j'ai préparé l'itinéraire je n'arrivais pas à tout concilier avec la journée d'hier. Cela aurait été trop long.  Nous ferons donc le Galibier en aller retour.

Il pleut à  verse et c'est bien parce que nous sommes motivés pour trouver le sticker du Galibier que nous montons. Sticker acheté nous fuyons vers Briancon car on voit que le soleil pointe son nez par là bas. Nous ne sommes pas seuls, dans cet héliotropisme un bouchon se forme à 3 km de la ville. Viiiite fuyons à nouveau vers la liberté, la montagne et l'Isoard. Cette fois débarrassé de la pluie et des bouchons nous commençons enfin la vraie journée de moto.

L'Isoard et son beau billard de bitume c'est de la crème de motard.

Au col nous faisons une belle moisson de stickers car nous pouvons compléter avec ceux d'hier que nous n'avons pas trouvés en route.

Le plein de la moto est fait à Guillestre pour mieux filer plein gaz dans Vars toujours aussi ludique et bien revêtu. La météo restant mitigée nous décidons de faire une entorse au pique nique à Vars. Nous nous arrêtons donc dans un restaurant pour la pause déjeuner.

Nous repartons et après Jausier au moment de prendre la direction du col d'Allos, un énorme nuage vient nous barrer la route. Le couple motard est alors tiraillé entre "on y va il doit faire beau derrière" et " non non non trop peur d'être mouillée". C'est donc bien contrarié que je rebrousse chemin direction Jausier pour faire la Bonnette. La montée est sympa bien que je sois chafouin. Le soleil perce parfois mais les gouttes sont bien présentes également. A la cime nous nous arrêtons pour monter au belvédère. C'est bien, après 10 jours à la montagne, je gambade jusqu'au sommet malgré les plus de 2700m, mon corps s'est adapté. Le temps de quelques photos et voici le gros orage qui gronde en s'approchant.

A peine remonté sur la moto que le déluge commence. Genre orage tropicale ou douche pour faire plus simple. Une dégringolade de ciel de première catégorie. Nous roulons parfois dans de véritables ruisseaux. Heureusement Auron notre étape n'est qu'à quelques encablures.

Chafouin j'étais, chafouin je reste. En débarquant les bagages je m'aperçois que la remorque est en crevaison lente. Bon il me faut un plan B sachant que j'ai déjà changé les roues, je préfère éviter de rouler avec les anciens pneus qui sont rincés. Je vide une bombe anti crevaison dans la roue. Et suivant  le mode d'emploi je repart rouler 15 minutes pour répartir le produit. C'est bien comme la pluie a cessé ça me permet de m'égoutter un peu en refaisant la montée de Auron.

Puis nous partons à la découverte d'Auron qui est bien sympathique comme petite station. Sa place sent le sud. On y joue aux boules et les commentaires autour du terrain ont un accent niçois prononcé.
L'orage de tout à leur est calmé et la soirée bien agréable.